Page:Ivoi - Jud Allan, roi des gamins.djvu/385

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presque, étaient accroupis, assis, couchés sous la voûte basse.

Près des ouvertures, trois personnages formaient un groupe anxieux.

— Pourvu qu’il ne leur soit rien arrivé ! soupira l’un.

— Eh, Tril, grondèrent ses compagnons, ne vas-tu pas nous faire croire que ces lourds coquins ont pu mettre la main sur le Roi ?

L’interpellé secoua mélancoliquement la tête :

— À mon avis, ce qu’a fait Master Allan est aussi raisonnable que de confier sa tête à la gueule d’un lion.

Puis une nervosité tremblant en sa voix :

— Et Suzan, qui ne revient pas non plus ?

Ses interlocuteurs se prirent à rire.

— Oh ! de Suzan, il n’y a pas à s’inquiéter. Elle est accompagnée par Storm et Zinka, et ceux-là, bien malin qui les prendra.

— On vient par la corniche.

Les trois camarades furent dehors d’un seul mouvement. Dans le silence de la nuit des pas légers glissaient sur la pente rocheuse.

Et soudain une forme noire bondit vers les gamins.

— Storm ! murmurèrent-ils. Storm et Zinka.

Le singe et le dogue étaient là devant eux, quémandant des caresses.

— Seuls !… et Suzan ? murmura Tril d’une voix étranglée.

— Me voici, me voici ! répondit l’organe essoufflé de la fillette, qui, presque aussitôt, rejoignit le groupe.

Tout de suite elle fut entourée.

— Qu’a dit le roi ? que fait-il ? l’interrogea-t-on d’une seule voix.

— Le roi pense que, demain, Frey Jemkins subira un formidable échec.

Une exclamation jaillit des lèvres des trois gamins :

— Enfin ! Mais à nous, quel rôle réserve-t-il ?

Suzan n’eut pas le temps de répondre.

Du fond du ravin un sifflement monta. On eût cru entendre la plainte du courlis doré du Pacifique. Les causeurs s’interrompirent net.

— Le roi ! firent-ils. Jud Allan !

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Comment Jud Allan n’avait-il pas été broyé près de San-Diego, lors de la collision de son spécial avec celui de Van Reek ?