Page:Ivoi - La Mort de l’Aigle.djvu/202

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Le gamin ne se le fit pas dire deux fois. Il se rendit en hâte auprès de l’Empereur.

Celui-ci était de bonne humeur :

— Bonjour, Espérat.

— Bonjour, Sire.

— Il m’est revenu que, depuis plusieurs jours, tu t’irrites de ma prudence à ton endroit.

— Ma foi, murmura le jeune homme en rougissant.

— Je conçois cela…, tu as senti la poudre à Saint-Dizier, et il te déplaît de rester à l’arrière-garde. Cela fait ton éloge. Réjouis-toi donc, car le moment est venu d’agir.

— Vrai !

La figure du gamin s’éclaira, ses narines palpitèrent. Dans ses yeux se piquèrent des éclairs.

— Il y aura du danger.

— Tant mieux.

— Tu es brave, je le sais, mais es-tu adroit ?