de malheureux qu’ils ont assassinés… Prêts à tout. »
« Pour S. G. V. R. et par autorisation,
D’un même mouvement, les officiers s’étaient écartés des voyageurs.
Quant à l’amiral, il était devenu d’une pâleur livide.
— L’avertissement vient trop tard, fit-il, d’une voix sifflante.
Et, avec une énergie farouche :
— Messieurs, le lieutenant de vaisseau Mathew, vingt de nos braves marins sont morts de ce retard ; que le pavillon salue ces victimes… Toutes les embarcations à la mer… pour recueillir ceux qui auraient survécu.
Les officiers s’éparpillent aussitôt pour transmettre ces ordres.
Lord Ironstick en avait retenu deux auprès de lui.
— Dix hommes en armes de suite !
Le moins ancien en grade s’étant aussitôt éloigné, l’amiral poursuivit :
— Les coupables aux fers !
Sa main se dirigeait vers les passagers du Maharatsu.
— Nous ?
Mais à ce mot interrogatif, l’officier répondit rudement :
— Silence !
— Comment, silence ? protesta l’incorrigible Sara… est-ce que vous allez croire aux imaginations d’un télégramme imbécile ?…
— Silence, où vous m’obligerez à vous faire bâillonner.
Du coup, la jeune femme bondit :
— Me bâillonner, moi, la duchesse de la Roche-Sonnaille !
Par un dédaigneux haussement d’épaules, le lord lui jeta ces paroles :
— Duchesse par criminel héritage… oh ! très habile, madame, je le reconnais ! J’ai failli me laisser pren-