Page:Ivoi - Miss Mousqueterr.djvu/496

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Aux questions de Lord Aberleen, de Labianov, le Maître du Drapeau Bleu se borna à répondre :

— Il n’est au pouvoir de personne de retrouver le refuge des bandits que vous cherchiez. Aujourd’hui, du reste, ils sont anéantis ; les rares survivants sont dispersés et ne sauraient eux-mêmes revenir à leur gîte.

— Oh ! s’écria le père de Mona ; croyez que, en ce qui me concerne, je ne vous en demanderais pas davantage. J’ai peur que mon gouvernement ne vous marque plus de curiosité, et ne vous inflige une résidence forcée dans une cité russe.

Ce à quoi le jeune homme répliqua avec un sourire à l’adresse de Mona :

— Mon cœur était déjà prisonnier en Russie.

Sans doute pour permettre à la jeune Slave de rougir en liberté, le duc de la Roche-Sonnaille lança légèrement :

— Á propos, sir John Lobster, vous vous êtes plaint à plusieurs reprises, d’avoir été contraint par la force de renoncer à la main de miss Violet.

— Yes, je plaindrai toujours.

— Cela vous blesse donc bien ?

Indeed ! je trouve la force un moyen de gens dépourvus de bonnes raisons.

— En ce cas, conclut flegmatiquement Lucien, apprenez donc que nous avons simplement usé d’adresse. Il n’existait, au poste A, aucun, courant susceptible de vous électrocuter.

Ce qui provoqua un éclat de rire général.


FIN