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LA CÉRÉBRALITÉ DES ATTITUDES

muniquer des différenciations appropriées aux attitudes des doigts.

Ces deux facultés sont les conditions premières aussi nécessaires au toucher artistique que l’obligation d’isoler les cordes d’un violon et de les accorder non pas au même ton, mais à la quinte, afin de multiplier la force expressive, l’étendue et la puissance harmonique de l’instrument.

Les attitudes et la géométrie des sensations.

À la nécessité d’accorder les cordes du violon à la quinte correspond la nécessité d’accorder les attitudes des cinq doigts des deux mains avec les intervalles musicaux que les doigts doivent exécuter. Ces attitudes, quels que soient les intervalles en jeu, doivent se grouper de façon qu’il se répartisse dans l’ensemble de la main une unité d’intensité des sensations qui est une condition de l’harmonie des sensations.

La possibilité de cet équilibre des attitudes peut être démontrée en basant le mécanisme des sensations de la main sur des divisions en longueur, en largeur, en hauteur et en profondeur.

Double direction des sensations en largeur.

L’intensité maxima des sensations transversales doit être perçue entre le pouce et le 5e doigt. À cet effet, il faut d’une part pouvoir communiquer à l’articulation métacarpophalangienne du pouce un écart maximum (la phalangette restant fléchie et par conséquent plus rapprochée de la main), par lequel on