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BIBLIOGRAPHIE RAISONNÉE DES OUVRAGES

sième partie, et le troisième, de 192, y compris 30 pages de notes[1].

La dédicace, les tables et les notes sont imprimées en rouge.

Sur les titres des tomes II et III, l’épigraphe est remplacée par un fleuron ; au deuxième volume, flûte et chapeau de berger, entrelacés ; au troisième, deux colombes, avec torche et carquois en sautoir. Au verso des titres de la seconde et de la troisième partie, est imprimé l’errata.

Cette première édition fut tirée à 1,000 exemplaires, suivant la Revue des ouvrages de l’Auteur (1784).

Au verso du titre de la première partie, cette note est imprimée en rouge : « Si je n’avais eu pour but que de plaire, le tissu de cet ouvrage aurait été différent ; Fanchette, sa bonne, un oncle et son fils, avec un hypocrite, suffisaient pour l’intrigue ; le premier amant de Fanchette se fût trouvé fils de cet oncle ; la marche aurait été plus naturelle, le dénoûment plus saillant et plus vif, mais il fallait dire la vérité. »

Dans le second chapitre, Restif raconte l’origine du Pied de Fanchette, qu’il avait célébré, en style d’épopée, dans le premier chapitre : « Un vieillard avait écrit des mémoires sur ce pied divin, mais son manuscrit fut mis en papillotes par un sot valet ; par bonheur, on n’eut qu’à déplier les papillotes, pour réunir les fragments de l’ouvrage, qui fut recopié et qui passa dans les mains de l’abbé…, connu pour s’approprier les écrits des autres et pour les faire paraître sous son nom. Un petit maître vola le manuscrit, qui, corrigé et remanié par une dame à vapeurs, se retrouva sur sa toilette, où un officier le prit pour le faire imprimer. »

La dédicace, signée R. D. L. B., est adressée à Mme L***, femme d’un marchand, qui joignait au charme séduisant d’une figure agréable les vertus et les talents. Cette préface a surtout pour objet de faire l’éloge du Négociant, qui, « comme les grands, sert les États et l’Humanité tout entière ».

« Ce petit roman, qui eut beaucoup de succès, dit Restif dans la Revue des ouvrages de l’Auteur (1784), est l’histoire de la jeune marchande de la rue Saint-Denis (Mme Lévêque), à laquelle il est dédié. Il est inutile de rien dire de l’intrigue : elle est fort commune ; mais, ce qui la singularise, c’est que tous ces événements sont occasionnés par le joli pied de l’héroïne, et ces événements sont très-multipliés. Les trois premiers chapitres, qui sont une espèce de préface, ont été très-goùtés. Cependant feu M. Fréron refusa de l’annoncer,

  1. 30 fr. Demi-rel. veau non rogné. Lebert, 1874.