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Page:Jacolliot - Voyage au pays des Brahmes.djvu/198

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voyage au pays des brahmes.

breuses, parties des ports de cette île, pouvaient faire respecter le nom de leurs maîtres dans toute l’Asie, et rien n’était plus facile, à des vaisseaux croisant dans ces parages, que d’en interdire la navigation aux autres peuples.

Séduits seulement par l’appât du gain que donnait l’exploitation de sa cannelle, de ses épices de toutes espèces, de ses pierres précieuses, de ses perles, les Portugais ne comprirent pas l’importance de cette station au point de vue maritime et ils se bornèrent à y installer des factoreries.

Toujours insatiables, ils songèrent à s’emparer de Malaca. Cette ville était devenue, par sa situation, le marché le plus important de l’Inde avec l’extrême Orient. Son port était toujours rempli d’une multitude de vaisseaux et de marchands de la Chine, du Japon, des Moluques, des côtes orientales du Bengale, de Coromandel, de Perse et d’Arabie.

Tous ces navigateurs traitaient et vivaient avec les habitants dans la plus grande sécurité.

Les Portugais se présentèrent d’abord à Malaca comme de simples négociants, mais leur ruse fut promptement dévoilée ; leurs usurpations dans l’Inde les avaient fait exécrer sur toutes les côtes de l’extrême Orient, et tous les marchands