Page:Jacques Bainville - Les Dictateurs.djvu/148

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toires, échoua cependant devant Mexico et ordonna l’abolition de l’esclavage sur tout le territoire, sous peine de mort. Ce décret ne fut d’ailleurs pas mis à exécution.

Par malheur, si l’on en croit d’autres historiens, ce pauvre vicaire savoyard du Mexique avait des rentes annuelles de quatre cent mille francs de notre monnaie et ne songeait qu’à faire régner sur le Mexique une sorte de théocratie démagogique dont il eût été le souverain. Il s’appuyait sur les revendications sociales des paysans, mais donnait des fêtes royales, auxquelles présidait sa maîtresse.

Quoi qu’il en soit, le 17 janvier 1811, les royalistes défirent les hordes du curé révolutionnaire à Calderon, et Hidalgo fut fusillé le 1er  août de la même année.

Un autre curé, aussi diversement jugé, lui succéda : ce fut Don José Maria Morelos y Pavon. Il avait un certain talent militaire et remporta sur les royalistes (qui n’étaient pas tous des Européens, mais aussi bien de bons Mexicains) une suite de petites victoires. Ses meilleurs lieutenants portaient de beaux noms : l’un se nommait Bravo, et l’autre Matamoros.

Le curé Morelos proclama à nouveau l’indépendance du Mexique (qui n’en était peut-être pas très convaincu) et l’abolition de l’esclavage.