Page:Jacques Bainville - Les Dictateurs.djvu/276

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de la capitale austro-hongroise. Il commença à s’occuper de politique, hostile à l’alliance de l’Allemagne et de l’Autriche, qui ne pouvait, d’après lui, qu’amener une catastrophe, et affirmant que le vrai problème à résoudre était d’abord de détruire le marxisme. Quand la guerre éclata, il réussit à s’engager dans un régiment bavarois.

Il fit la guerre dans l’enthousiasme. « Alors commença pour moi, devait-il écrire plus tard, comme pour tout Allemand, le temps le plus inoubliable et le plus sublime de toute mon existence terrestre. » Il fut blessé et, en 1918, c’est à l’hôpital qu’il apprit à la fois l’armistice et la révolution. Il avait failli perdre la vue et devait en tout cas renoncer au dessin. Il jura de se consacrer au salut de la patrie allemande.

Comme il était chargé (car il n’avait pas encore quitté l’armée) d’enquêter sur les mouvements révolutionnaires de son régiment, il fut mis en rapport avec une association politique qui venait de s’organiser sous le nom de « Parti ouvrier allemand » et reçut bientôt, sans avoir fait aucune démarche, une carte l’informant qu’il était inscrit dans le parti. Il fut tout d’abord étonné de cette manière étrange de recruter des adhérents, assista à une séance du comité qui l’effraya par ses méthodes archaïques et parle-