Amalarie (Madeleine), sorcière qui allait au sabbat, et qui, chargée de onze homicides, fut mise à mort à soixante-quinze ans dans la baronnie de la Trimouille, à la fin du seizième siècle[2].
Amane. Le soleil, sans doute. C’était le dieu d’une secte des Parsis, qui l’honoraient par un feu perpétuel.
Amant (Jean d’), médecin empoisonneur qui fut accusé de magie et signalé à l’évêque de Fréjus au treizième siècle. Il avait une médecine empirique au moyen de laquelle il se vantait de pouvoir allonger la vie ou la raccourcir. Nous ignorons ce qu’il advint de fui.
Amarante, fleur que l’on admet parmi les symboles de l’immortalité. Les magiciens attribuent aux couronnes faites d’amarante de grandes propriétés, et surtout, la vertu de concilier les faveurs et la gloire à ceux qui les portent.
Amazeroth. Reginald Scott, qui a fait, comme Wierus, un dénombrement des puissances de l’enfer, cite Amazeroth comme un duc, ayant soixante légions sous ses ordres.
Amasis. Hérodote raconte qu’Amasis, roi d’Égypte, eut l’aiguillette nouée, et qu’il fallut employer les plus solennelles imprécations de la magie pour rompre le charme, Voy. Ligatures.
Amazones, nation de femmes guerrières, dont Strabon regarde à tort l’existence comme une fable. François de Torre-Blanca dit[3] qu’elles étaient sorcières ; ce qui est plus hasardé. Elles se brûlaient la mamelle droite pour mieux tirer de l’arc ; et le père Ménestrier croit que la Diane d’Éphèse n’était ornée de tant de mamelles qu’à cause que les Amazones lui consacraient celles qu’elles se retranchaient. On dit que cette république sans hommes habitait la Cappadoce et les bords du Thermodon. Les modernes ont cru retrouver des peuplades d’Amazones en voyant des femmes armées sur les bords du Maragnon, qu’on a nommé pour cela le fleuve des Amazones. Des missionnaires en placent une nation dans les Philippines, et Thévenot une autre dans la Mingrélie. Mais, dit-on, une république de femmes ne subsisterait pas six mois, et ces États merveilleux ne sont que des fictions inventées pour récréer l’imagination. Cependant, un curieux passage nous est fourni par les explorations récentes de M. Texier dans l’Asie Mineure : il a découvert une enceinte de rochers naturels, aplanis par l’art, et sur les parois de laquelle on a sculpté une scène d’une importance majeure dans l’histoire de ces peuples. Elle se compose de soixante figures, dont quelques-unes sont colossales. On y reconnaît l’entrevue de deux rois qui se font mutuellement des présents.
Dans l’un de ces personnages, qui est barbu ainsi que toute sa suite, et dont l’appareil a quelque chose de rude, le voyageur avait d’abord cru distinguer le roi de Paphlagonie ; et dans l’autre, qui est, imberbe ainsi que les siens, il voyait le roi de Perse, monté sur un lion et entouré de toute la pompe asiatique. Mais en communiquant ses dessins et ses conjectures aux antiquaires de Smyrne, qu’il a trouvés fort instruits, M. Texier s’est arrêté a l’opinion que cette scène remarquable représentait l’entrevue annuelle des Amazones avec le peuple voisin, qui serait les Leuco-Syriens ; et la ville voisine, où le témoignage des géographes l’avait empêché de reconnaître Tavia, serait Thémiscyre, capitale de ce peuple.
Ambrosius ou Ambroise, roi d’Angleterre. — Voy. Merlin.
Amduscias, grand-duc aux enfers. Il a la