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904 GLOSSAIRE NAUTIQUE. acttroits » (démolition, gravois. Du bas lat. Attraytum. V. du Cange) « des maisons et Laest des navires dans le hapvre et quay dudict Morlaix, payé iaft. » Mention d’une dépense faite par les éclievins, p. 49° du manuscrit in-fol. de Joseph Daumesnil, intitulé : Recherches sur la ville de Morlaix, que nous avons vu à l’hôtel de ville de cette cité. LÆTÀN, angK-sax. v. a. (^poprement : Permettre, lais¬ ser) Filer. — V. Reting. * ** LAFVËRA, selon Rôding. C’est Lofvera [V.], qui est l’or- thogr. du Dict, fr.-suéd, de Sahlstedt [1795].) Le Nautisk ordbok (1840) écrit : Lovera. 1. LAG, suéd. s. (Même orig. que le holl. Laag. [V.]) Bor¬ dée Le canons. LAG , isl. s. n. Mouvement périodique de la mer qui s’avance sur le rivhge et qui se retire ; Marée. 3. LAGi lasc. v. (Mot sanscrit qui a le sens d’Approcher. l’Dict. hindoost.-angl. de J. Taylor et W. Hunter, t. 11, p. 543 ; et Parallèle des langues, etc., par EichhofT, p, 369, art. 534.]) Haier. — Lag braceate quauperate, Haie les bras main sur main. — Lag bapor, Brasse au vent. — Lag bar- reca, Brasse sous le vent. — Lag tchecar pitchelk brace, Oriente derrière."—- V. Tane. LAGAO*, lasc. v. a. (Du sansc. Lag, qui, dans l’usage, a chez les Hindous le sens de fixer. [Dict. de J. Taylor et Hun- ter.] ’ Accrocher, C rocher. — Bareca boum-gage lagao, Cro¬ che la retenue du gui sous le vent. — Dartour boumck ri- guine lagao, Gréez les boute-hors de bonnettes.— V. Kette. LAGARDR, isl, s. m. (De Lâg, lieu, et de G unir. [Y.]) Plage battue par la lame du large. LAGJE^jtft. s. (Même orig. que le holl. Laag. [V.]) Bordée de canons. ’ LÀGEL, ail. s. Anneau de corde attaché à une voile ; Er¬ seau de bouline ; Patte. —LAGJA’(Laguia), illyr. daim. s. f. (Probablem. le même que le AaAbR [Ladia rus. [V.]) Barque, Embarcation, Ba¬ teau.— V. Lodka.— Lâgjad (Lâguiad). Flottille de barques. — Lâgjica (Laguïtcha), Làgjka (Laguika), s. f. Nacelle, Petite barque, Petit canot, Petit bateau. LAGO, LAGU (Lagou), angl.-sax. s. Eau.—V. Ea, Holrn, Loge. LAGUE, fr. anc. s. f. —- a La Lague d’un vaisseau, c’est l’endroit par ou il passe. » Desroches (1687). Avons-nous besoin de dire que ce mot est une contraction de l’art. La, et du provenç. Ague, eau ? L’eau ou Vague d’un navire est le sillage qu’il laisse après lui dans sa course ; être dans V A- gne de ce navire, c’est être dans ses eaux, dans sa houache. cornaient.’l^ague est devenue la Lague. LAGUl, vanikoro, s. Ouest. ^ LAGUIS, fr. s. m. — a Cordage qui, muni d’un nœud d’agui, est employé pour serrer un corps qu’il entoure, par le seul effet du poids de ce corps. Le Laguis est simple quand il pe serre le corps que par un point ; il est double lorsqu’il le serre par deux^ » Dict. de mar. à voile et à va¬ peur, par MM. de Bounafoux et Paris, capitaines de vaiss. (Paris, 1848,) — Laguis est une corruption de la nature de celle que nous signalions à l’instant. (V. Lague.) Aguis est le . vrai mot ; lui-même est corrompu du lat. Anguis^ serpent. . Le nœud d^gv/w n’était autre chose que Je nœud fait à Y Anqui * (V.) , ou drosse de l’antenne de la galère. Aguis et sa mauvaise variante : Laguis sont depuis assez peu de temps dans le vocabulaire maritime ; on ne les voit pas encore dans Saverien (1757-1781). ! VEncycloj^dée (1786), qui admit le mot Laguis, rejeta Aguis ; c’est le contraire qu’elle aurait dû faire ; mais les auteurs" de Y Encyclopédie ne s’inquiétaient guère de l’origine des mots qu’ils recueillaient. LAHUT, cat. ane. s. m. Lut. Nom d’une espèce de barque d’un petit tonnage, quelquefois armée en guerre. (Selon M. de Saint-Malo, antiquaire de Perpignan, qui a bien voulu nous communiquer plusieurs documents relatifs au Lembusj aux Lins ou Leyns du Moyen Agé, le mot Lahut aurait été fait, par les Catalans, du bas.Iat Lembulus [Y.] ou Lembutus, di¬ minutif de Lembus [Y.]. En tout cas ; c’est le Laüd [V.] des Espagnols.)— a Nos Petrus, Dei gratia, rex Aragonum, etc., Attendes nobis fuisse humiliter supplicatum per fideles nos- tros Petrum Comar, Berengarium Mataplana » et Johannem de Sancto Egidio, consules castri nostri de Coquolibero • (Collioure), a esse necessarium tempore quo de nocte viget tranquillitas temporis, sic quod existât verisimile ex aliqùi- bus supervenientibus navis quod inimicdrum seu predo- num galee aut ligna possent ingredi portum dicti castri, maxima de nocte, clandestine seu latenter, quod teneri man : daremus extra punctas (V.) portus castri predicti unam Bar- cham sivè Lahut pro scolta(V.),sicut alias est fieri assuetum. Volçntes igitur super predictis fieri id quod sit securitas dicti loci, tenore presentis dicimus et precipiendo manda- mus fidelibus procuratoribusjurium et reddittium nostrorum in comitatibus Rossilionis et Ceritanie qui nunc suntet pro tempore fuerint, quatenu^si invenerint ita esse quod tem- poyibus rétro dicta barcha seu Lahut dicto tempore sit solila teneri ad expensas regias, quod tempore ipso quo emineat nécessitas barcham seu Lahut teneri similiter faciant, satis- faciendo illis qui in dicta barcha adherunt prout invenerint quod sit alias fieri assuetum. Datum Barchinone ydus februarii, anno Domini m. ccc. tx quinto. » Titre inédit, tiré du reg. n° 8 (p. 113), appartenant aux Arch. de la pro- cur. roy. à Perpignan. II nous a été communiqué, le 3 mai 1844, par M. Henry, bibliothécaire de Perpignan. — « Cum quadam navicula sive barcha vulgariter nuncupata Lahut... piscando venêrent. » Lettres de rémission de Van 146*> c’~ tées par D. Carpentier. AAZAPETTO (Lazaretto), gr. mod. s. m. (Transcript : de Vital.) Lazaret. —V. AoitxoxaôotpTrçpiov. ./IA3APETI> [Lazarete], rus. s. m. (Du fr. :) Lazaret. — V. ÔOAbHHga. ÀAZAPI2MA (Lazarisma), gr. mod. s. f. (Corrompu de Vital. Lânciare, lancer.) Élancement. . < AAZO (Ldzo), gr. mod. adj. (Corrupt. de Vital. Laqgipr . élan.) Élancé, en parlant d’un navire. •4AMBÀ (Laïeva), vieux rus. s* f. (Du finois Laiwa, selon Reiff.) Navire, Yaisseau. .. . ? * i. LAI, wol. s. Brouillard. Brume. Bruine. - a. LAI, LAÏH, madék. s. (Ce mot a le plus intime rapport avec le malai Laïar.’) Pavillon et en même temps : Voile, Tente. — V. Laïar, Saign. n LAÏAR, mal. s. Voile.—Marsden écrit Loyer, mais ie relit . interp. mal. (i83g) écrivant nous croyons conserver une prononciation qui nous a été confirmée d ail¬ leurs par plusieurs capitaines de navires qui ont fr^uej|tc. longtemps les îles de là Sonde. — Laïar semble avoir de 1 a- nalogie avec Laïang, qui signifie dans le malai : Voler, p ner ; on pourrait croire que les deqx mots ont une origine commune, si Von né trouvait dans lè, Madckasse Lai, et a dans le Tonga, avec le sens de : Yoile, ni Tun m 1^ r