Page:James Guillaume - L'Internationale, III et IV.djvu/612

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nité toute spontanée avec laquelle ce soulèvement s’est produit, et le mode d’action énergique en lequel le peuple a attaqué ses oppresseurs.

« Désirant avoir des renseignements précis sur les diverses phases du mouvement, et surtout sur les causes qui ne lui ont pas permis de prendre une plus grande extension, non plus que de poser plus nettement les principes de la révolution sociale, le Congrès engage le Bureau fédéral de l’Internationale à faire les démarches nécessaires pour se procurer des renseignements exacts sur ce mouvement, et, s’il y réussit, à publier un manifeste exposant les causes et la marche du soulèvement[1]. »


9. — Ne serait-il pas possible de publier une fois par an dans le Bulletin une revue du mouvement socialiste général pendant l’année ? (proposition de Zürich). — Il fut décidé que le Bulletin publierait autant que possible chaque trimestre une revue générale des faits accomplis dans le domaine du mouvement socialiste.

10. — Les Sections jurassiennes ne devraient-elles pas rédiger un compte-rendu annuel de leurs travaux, compte-rendu qui serait publié ? (proposition de Porrentruy). — La résolution suivante fut votée :


« Le Congrès invite toutes les sections à prendre en sérieuse considération la question de correspondances locales à envoyer au Bulletin, sur les événements qui peuvent avoir quelque importance comme renseignement pour la Fédération tout entière. »


11. — De l’attitude que doit prendre l’Internationale en présence des événements actuels et des suites qu’ils peuvent avoir (proposition de Lausanne). — Après une courte discussion, il fut passé à l’ordre du jour sur cette question.

12. — La Section de Fribourg, récemment reconstituée, demandait de ne pas être astreinte à payer la cotisation fédérale des six premiers mois de 1877. — Il fut décidé qu’une nouvelle section, entrée dans la Fédération jurassienne après le commencement de l’année, n’aurait pas à payer la cotisation de l’année entière, mais seulement celle des trimestres pendant lesquels elle aurait fait partie de la Fédération, le trimestre dans le courant duquel elle serait entrée devant être compté en plein.


Le Congrès, s’occupant des moyens d’activer la propagande, vota l’impression d’un recueil de chansons socialistes, ainsi que de petits écrits à un sou. [En vue du recueil projeté, les compagnons qui possédaient des chansons socialistes (paroles et musique) furent invités à en envoyer copie à l’administration du Bulletin dans le plus bref délai possible[2]]

Il fut décidé que le solde non distribué de la souscription de Göschenen (161 fr. 45) serait, si aucun souscripteur n’y faisait d’objection, versé en faveur des familles des internationalistes emprisonnés en Italie[3].

  1. Le Bureau fédéral n’a rien publié. Mais dans ses numéros des 21 et 28 octobre et 4 novembre 1877, le Bulletin a reproduit un article assez étendu d’Élisée Reclus sur ce sujet, article écrit pour le Travailleur de Genève.
  2. Le recueil de chansons n’a pas été publié.
  3. Dans le même numéro du Bulletin parut un avis annonçant que, si quelque souscripteur avait une objection à élever contre l’emploi que le Congrès avait décidé de ce solde, il était prié de s’adresser, avant la fin du mois, à l’administration du Bulletin, et que le montant de sa souscription lui serait remboursé. Aucun souscripteur ne réclama.