Alfred Jeanrenaud, guillocheur, et Adhémar Schwitzguébel (celui-ci déjà délégué par la Section de Granges), graveur, Section des graveurs et guillochenrs du district de Courtelary ;
Nicolas Joukovsky, instituteur, délégué de la Section de l’Alliance de Genève ;
Fritz Heng, graveur, et Henri Chevalley, tailleur, délégués de la Section de propagande de la Chaux-de-Fonds.
Voici l’ordre du jour du Congrès, tel qu’il avait été établi par le Comité fédéral romand :
1° Vérification des mandats ;
2° Élection du bureau ;
3° Rapport du Comité fédéral et nomination de la commission de vérification ;
4° Revision partielle des statuts de la Fédération et du règlement du journal ;
5° Discussion des trois questions du programme : A. De la fédération des caisses de résistance ; B. Des sociétés coopératives ; C. De l’attitude de l’Internationale vis-à-vis des gouvernements ;
6° Détermination du lieu de résidence et nomination du Comité fédéral pour l’année 1870-1871 ;
7" Détermination du lieu où se publiera le journal et nomination du Conseil de rédaction ;
8° Détermination du lieu du Congrès de 1871.
Je ne saurais donner place ici à un compte-rendu détaillé du Congrès. Les procès-verbaux en ont été publiés par le journal la Solidarité (numéros des 11, 16, 23 et 30 avril 1870), et l’Égalité a de son côté donné un compte-rendu des séances du lundi, rédigé par Outine, compte-rendu dans lequel, malgré le parti-pris et la mauvaise foi de l’auteur, on peut trouver quelques renseignements ; enfin le Mémoire de la Fédération jurassienne contient (pages 110-122) une analyse des débats qui remplirent les deux séances de la journée du 4 avril. Je me borne à reproduire un article dans lequel la Solidarité (no 1, 11 avril 1870) a résumé brièvement les actes du Congrès :
Le 4 avril 1870. le Congrès des délégués des Sections internationales formant la Fédération romande s’est ouvert à la Chaux-de-Fonds, dans le local du Cercle international, appartenant à la Section centrale de cette ville.
La vérification des mandats fut faite par le Comité de la Section centrale de la Chaux-de-Fonds. Trente-sept délégués présents furent admis à siéger sans contestation[1].
En outre, trois sociétés, qui avaient demandé, avant le Congrès, à être admises dans la Fédération romande, avaient envoyé des délégués, et désiraient que le Congrès, s’il acceptait ces sociétés dans la Fédération, admît leurs délégués à siéger avec les autres.
Ces trois sociétés étaient : la Section des graveurs et guillocheurs du district de Courtelary, la Section de l’Alliance de la démocratie socialiste, de Genève, et la Section de la propagande socialiste, de la Chaux-de-Fonds.
La Section des graveurs et guillocheurs du district de Courtelary
- ↑ On a vu que la vérification des mandats avait fait constater que trente-huit délégués avaient été régulièrement mandatés ; mais trente-sept seulement étaient présents. L’absent, je l’ai dit plus haut, était Coullery.