Page:Jammes - Le Deuil des primevères, 1920.djvu/162

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Notre vie extérieure eût été peu changée,
ô mère… qui aurais porté dans le jardin
le reflet aveuglant de l’eau pour arroser
les terreaux granuleux d’ombre bleue du matin

… Plus rien. Je veux dormir à l’ombre de la lampe,
le front contre les poings et les poings sur la table,
bercé par ce continuel bourdonnement
qu’entendent ceux qui n’entendent pas d’autre voix.