Page:Jammes - Le Deuil des primevères, 1920.djvu/163

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ILS M’ONT DIT…


Ils m’ont dit : « Il faut chanter la vie à outrance ! »
… Parlaient-ils des ménétriers ou des noix rances ?
ou des bœufs clairs dressés hersant avant l’orage ?
ou de la tristesse du coucou dans les feuillages ?

— « Pas de pitié ! Pas de pitié ! » me disaient-ils.
… J’ai mis un hérisson blessé par un gamin
dans mon vieux pardessus et puis dans un jardin,
sans m’inquiéter davantage de leurs théories.