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VIII


L’aulne visqueux suit les bords courbes des ruisseaux.
Il fait un corridor d’ombre au-dessus des eaux
dont le bleu laisse voir des racines poilues,
des rats brillants, des anguilles et des tortues.
Ma ligne est une corde où pend un flot de vers.
Le soleil reflété par l’eau ressemble au fer
chauffé à blanc, et mon regard qu’il éblouit
se détourne pour se replonger dans la nuit
des aulnes traversée parfois par la lueur
de l’éclair qu’après lui laisse un martin-pêcheur.