Page:Janin - Critique dramatique (1877) - Tome 2.djvu/311

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Est-ce des pleurs ? Ah ! quel outrage ! Nous sommes enfants de Paris. Entendez-vous nos derniers cris ?
Ils attestent notre courage !

Refrain.

Chantons, forçats, en chœur le chant que nous aimons,
Chantons, chantons ;
Libres et gaillards, un jour nous reviendrons.

Que nous veut ce peuple imbécile ?
Vient-il insulter au malheur ?
Il nous voit d’un regard tranquille,
Nos bourreaux ne lui font pas horreur (bis).
Quoi ! parmi vous pas une larme ?
Que faut-il pour vous attendrir ?
Voyez si nous savons souffrir,
La gaîté nous conduit et nous charme.

Chantons, forçats, etc.

Adieu, berceau de notre enfance ;
Adieu, femmes que nous aimons ;
Adieu, loin de votre présence,
A vous parfois nous penserons (bis).
Si dans vos cœurs est gravée notre image.
Gardez-nous un tendre souvenir,
Donnez-nous parfois un soupir;
Nous vous promettons d’être sages.

Quant à la tragédie, elle était intitulée (dans les Œuvres de ce monsieur) : l’Aigle de la Selleïde, en trois actes et en vers.

Ainsi, disais-je, à peine guillotiné, et quand il est encore tout palpitant sur le seul théâtre à