Page:Janin - Critique dramatique (1877) - Tome 2.djvu/316

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Après cette chanson bachique, vient une romance :

M’aimeras-tu, si je te dis, ma chère, Quel est le mal qui cause te soupirs ?

Écoutez encore son galant quatrain à Mme la comtesse D*** qui lui adresse une épître :

Toi qui comprends si bien les devoirs d’une mère,
Et qu’on me peint comme un être charmant,
Que ne fus-je, hélas ! ton enfant ;
Que ne suis-je plutôt celui qui t’en fait faire !

Puis enfin son dernier chant qui commence ainsi :

En expirant le cygne chante encor !
 Je ne regrette de la vie
Que quelques jours de mon printemps,
Et quelques baisers d’une amie,
Qui m’ont charmé jusqu’à vingt ans !

Assez ! Assez ! il ne faut pas souiller sa plume. De tout ceci la conclusion est simple et nette : toutes les fois que de pareils crimes sans honte et sans remords surgissent à la face d’une société, le devoir de cette même société, c’est de condamner au plus profond silence ces crimes et ces hontes. Le devoir d’une société qui se défend elle-même, c’est d’empêcher l’assassin de prêcher l’athéisme ; c’est de laisser dans l’ombre la plus épaisse le