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À BRINDES.

des jours suivants ; laissons l’église pour le château, quittons les morts pour les vivants ; entrons dans le vieux parc, qui est toujours jeune ; marchons sous ces vieux arbres plantés par les Guise, et auxquels le dernier printemps vient de rendre leur couronne de verdure plus belle et plus fraîche que jamais ; quittons les ossements des hommes de la maison d’Artois, de Penthièvre et d’Orléans pour ces eaux qui murmurent toujours, pour ces gazons qui naissent toujours, pour ces arbres qui grandissent toujours. Entrons ; la maison est hospitalière ; c’est une de ces maisons dont on peut dire : Frappez, et l’on vous ouvrira. En effet la porte est ouverte. Point de grande cour d’honneur, point de cérémonie royale ; à votre premier pas vous êtes dans le parc. C’est un noble et bel endroit ce grand parc : tout est silence, tout est verdure, tout est fraîcheur c’est là que l’ombre est épaisse, c’est là que le gazon est touffu ! Ne dirait-on pas que le printemps vient de naître, et que sa robe de ver-