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LA SŒUR ROSE

dre, des mouches, de jolis pieds, des visages fatigués, des yeux qui brillent, des perles qui s’agitent au-dessus des seins qui battent, en un mot quelque chose de splendide et de magnifique dans sa forme, mais, dans le fond, quelque chose d’aussi trivial qu’un vaudeville de M. Ancelot.

— Vois-tu maintenant, reprit le diable, là, à ta gauche, une pauvre femme qui se glisse en tremblant dans ce boudoir à demi éclairé ? Regarde, qu’elle est pâle ! Il est impossible d’avoir la peau plus blanche, le cou plus fin, le bras mieux fait, la main plus petite ; il est impossible aussi d’avoir plus de tristesse dans l’âme, plus de désespoir dans le cœur. Oui, certes, cette femme est belle ; cette femme, tu la reconnais, c’est Louise, c’est la marquise de Cintrey !

— Je crois, m’écriai-je, que je commence à comprendre madame de Cintrey, jeune femme amoureuse de son mari et indignement trompée, pauvre femme que pousse la jalousie,