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ALBERT DURER.

que puissants, et qui ont passé vite comme toutes les puissances : Albert, électeur de Mayence, avec ses armoiries surmontées d’un chapeau de cardinal ; Bilibad Pirkheimer, sénateur de Nuremberg ; l’empereur : l’empereur Maximilien, sous la vieille formule de la Rome impériale : Imperator Cæsar divus Augustus ; Jean, baron de Schwarzemberg, entouré de seize écussons d’armes ; et enfin son propre portrait, à lui, Albert Durer, entouré de son écusson auquel il tenait apparemment ce jour-là.

Mais les deux portraits qui ont dû compter dans sa vie et l’étonner grandement, lui, cet homme si croyant, c’est d’abord le portrait d’Érasme ; Érasme, cet anachronisme tout voltairien, jeté par mégarde, mais non pas perdu, dans le 16e siècle, sceptique autant que Voltaire, grammairien, philosophe, homme d’esprit, cachant son doute, ou bien le montrant avec de grandes précautions ; Érasme, qui fut le cousin de Rabelais et l’aïeul de Fon-