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ALBERT DURER.

qui m’ait tant réjoui que cela ; car j’ai admiré ces choses d’or si finement ouvragées, et je me suis étonné de l’habileté et du génie subtil des hommes des pays éloignés. Mme Marguerite m’a fait dire que j’avais en elle une protectrice auprès du roi Charles ; elle s’est montrée toute dévouée à moi. Je lui ai envoyé une belle épreuve de ma gravure de la Passion. Lorsque je suis allé à la chapelle de la maison de Nassau j’ai vu l’admirable portrait qu’a fait le grand maître Hugo. Le maître Bernhardt, le peintre, m’a invité à dîner. Le repas était si magnifique que je ne pense pas que Bernhardt en ait été quitte pour dix pièces d’or. À ce repas assistaient plusieurs notables que Bernhardt avait invités pour me tenir compagnie, entre autres le trésorier de Mme Marguerite, dont j’ai fait le portrait, le chambellan du Roi, appelé Meteni, le trésorier de la ville, M. de Palsadis, auquel j’ai envoyé une épreuve de la Passion gravée sur cuivre, et qui, en