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ALBERT DURER.

de la fête de l’Annonciation je montai sur un vaisseau de l’État, et je me rendis à Bruxelles, auprès du roi de Danemarck, auquel je donnai ce que je puis appeler mes chefs-d’œuvre de gravure. Ce fut pour moi un spectacle très-curieux de voir l’étonnement avec lequel le peuple de Bruxelles regardait passer Christian ; c’était un bel homme ! J’ai vu aussi comment l’Empereur avait été au-devant de lui et l’avait reçu avec magnificence. J’ai encore assisté au splendide banquet que l’empereur Charles et Mme Marguerite lui ont donné le lendemain, le dimanche d’avant Sainte-Marguerite. Le roi de Danemarck donna un banquet superbe à son tour ; l’Empereur, Mme Marguerite y étaient invités ; je fus, moi aussi, du nombre des convives, et je m’assis à la table des rois. J’ai fait, à l’huile, le portrait de Christian ; il m’a fait remettre trente pièces d’or.

« Le vendredi je partis de bonne heure de Bruxelles. »