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LES INFLUENCES DE LA PLUME DE FER

conversation ce soir-là. Tout d’un coup l’un de nous, dont le nom n’a rien de fantastique, qui ne s’appelle ni Frantz ni Puzzi (il s’appelle Thomas), saisissant du pouce et de l’index un fragile morceau de métal taillé qui brillait devant l’âtre comme une épingle noire tombée des cheveux de quelque belle fille italienne :

— Pardieu ! s’écria-t-il, la belle trouvaille que j’ai faite ! Je croyais que c’était quelque chose : ce n’est qu’une plume, et une plume de fer encore ! Qui de vous veut ma trouvaille pour une prise de tabac ?

Ferdinand, qui est le cousin-germain de Thomas, se mit à lui réciter d’un air goguenard les quatre vers qu’on a décorés du nom pompeux de Fable de La Fontaine :

Un ignorant rencontra
Un manuscrit, qu’il porta
Chez son voisin le libraire.
— Je crois, dit-il, qu’il est bon,