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LES ÉGOUTS.

à Payen de brûler son huile, comme on lui avait détendu de la jeter à l’eau.

Lui, qui ne se tenait jamais pour battu, fit construire alors un double quinquet de trente à quarante pieds d’élévation ; de gros morceaux de coke servaient de mèche : par ce moyen la fumée fut dévorée. Mais l’appareil, après avoir brûlé quelques jours, se trouva si fort engorgé de charbon et d’huile épaissie qu’il fallut y renoncer.

Alors Payen creuse un puisard, et il enfouit dans la terre cette huile terrible dont il ne peut se débarrasser ni par l’eau ni par le feu. D’abord le puisard fit merveilles ; mais un jour l’eau baissa, l’huile rentra dans la rivière. Nouvelles clameurs, ordre de combler le puisard.

Que fait Payen ? Il quitte le bord de la rivière, il transporte son puisard dans les terres, il lui donne une très-grande largeur, il le conduit jusque sous la seconde nappe d’eau. L’huile coule à flots pendant six mois dans ce