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ALBERT DURER.

cher père, toujours poussé par son ambition de bon ouvrier, passa plus tard en Allemagne, séjourna longtemps dans les Pays-Bas, dans la compagnie et l’imitation des grands maîtres ; puis enfin il passa et se fixa à Nuremberg, où il arriva le jour de Saint-Loze, en 1455. Ce même jour-là Philippe de Birkheimer célébrait ses propres noces dans la citadelle, et faisait danser ses amis sous les grands tilleuls. Mon père était des amis de Birkheimer. De ce maître, mon père Albert passa sous le vieux et vénérable Jérôme Heiler, qui enfin, le voyant habile et honnête, lui donna en mariage sa fille Barbara, jolie et blanche Allemande de quinze ans, une vierge belle et svelte qui devint notre mère. Leurs noces furent célébrées huit jours avant la Saint-Guy. C’était là une femme d’un bon cœur et d’un beau sang ; elle était parente, par sa mère, nommée Cunégonde, de Vellinger de Weissemberg. Du mariage de mon père et de ma mère naquirent les en-