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de martial.

nes pour donner de l’ombre en été ou du bois en hiver. La maison était mal bâtie, elle était hors d’état de supporter les pluies et l’humidité du ciel, elle nageait au milieu des eaux que répandait l’hiver. Stella le sénateur eut pitié de ma misère, et m’envoya des tuiles pour mettre à l’abri le présent de l’Empereur. Moi, en retour, et quand le printemps fut venu, j’envoyai à Stella des oiseaux de basse-cour, des œufs de poules et de cannes, des figues de Chio dorées par un doux soleil, un jeune chevreau et sa mère plaintive, des olives trop sensibles au froid, un chou blanchi par la neige, et des vers où je lui disais : « N’allez pas croire, Stella, que tous ces biens me viennent de ma maison de campagne : mes champs ne portent rien que moi-même ; je n’ai pas d’autre récolte que celle que j’achète au marché. » Et véritablement, dans cette maison de César, le nuage me couvrait en hiver, la poussière aride me couvrait en été. En vain je demandai à l’Em-