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de martial.

pent les armes des guerriers ; de Tudela et de Rixamare, qu’embellissent la musique et les danses ; de Cuarditi la gourmande et la dansante ; de Pelvère, touffu bosquet de roses ; de Rigas, où nos aïeux avaient un théâtre dont nous n’avons que les ruines ; de Silas, du lac de Turgente, de Petusia, et des ondes pures de Véronina, et du bocage sacré où croissent les yeuses du Baradon, que le voyageur le plus paresseux traverse à pied comme une promenade ; et enfin de la plaine recourbée de Mulinena, que Manlius féconde avec ses taureaux vigoureux. » Avouez que c’était là un ingénieux tour de force, faire entrer ces noms barbares dans l’oreille attique des Romains !

Ce Martial si méchant, que de fois il a suivi en pleurant le deuil de ses amis ! (Hélas ! tout le monde les a oubliés, excepté lui.) J’ai consolé, autant que des vers partis du cœur peuvent consoler, cette grande dame romaine, Nigerina, qui fit par ses vertus l’oraison fu-