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georges sand.

à lui-même que peut-être la société allait finir, et qu’il allait sans doute assister à la ruine de toutes les institutions sociales et de toutes les lois divines et humaines, y compris le mariage et le baptême. Ce fut une joie frénétique et qui éveilla en lui je ne sais quel sentiment immense, inconnu, qui a fait son génie, qui a fondé sa puissance sur des ruines. Peut-être que sans la révolution de 1830 ce pamphlétaire antisocial, Georges Sand, serait encore à savoir qu’il est le plus puissant des destructeurs ; 1830 lui a révélé sa valeur et sa force. À la vue de ces ruines et de ces désordres, Georges Sand s’est senti enfin un grand écrivain, comme on dit que La Fontaine s’est réveillé tout à coup, grand poëte à la lecture d’une ode de Malherbe. C’en est fait, révolutionnaires de la France, votre révolution va féconder ces esprits en révolte, Lamennais, Georges Sand, Carrel et les autres. Vous avez arraché les pavés de juillet : de ces pavés vont sortir tout armés, comme les enfants de Cad-