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georges sand.

qui l’aime de toute son âme, pendant qu’elle, Lélia, elle aime le galérien philosophe Treumor, qui ne l’aime pas. Atroce livre, tout sensuel, qui se noue et qui se dénoue au moyen d’une courtisane et d’un galérien ! Heureusement Lélia est un livre sans intérêt, une espèce de poëme en prose assez mauvaise, sans liaison avec les livres précédents de l’auteur.

Alors, et aussitôt, voyant comme il s’était trompé, et combien dans ce panégyrique des femmes il avait donné raison à tous les hommes, et avec une merveilleuse facilité de talent, Georges Sand est redevenu dans ses livres ce que l’ont fait la nature et le talent, purement et simplement un homme. Il est vrai que dans Indiana, dans Valentine, dans Lélia notre pauvre espèce est horriblement maltraitée, et que les femmes y sont montrées, malgré leurs désordres de tous genres, dans le jour le plus magnifique : cependant quelle femme oserait parler ainsi des femmes, et même des hommes ? Après quoi il faut ajou-