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georges sand.

qui l’admirons et qui l’aimons, quand Georges Sand se laisse ainsi aller sans effort à tout le naturel de son esprit, à toutes les grâces du style, à toute la vivacité de ses sentiments ! Mais, hélas ! l’emphase, et la mauvaise philosophie, et la mauvaise politique, et la rage d’écrire des systèmes, nous gâteront avant peu ce rare talent si Georges Sand n’y prend garde. André a déjà expié bien des fautes : il nous a montré dans toute sa grâce notre grand écrivain, simple et passionné. En effet Georges Sand excelle pour le moins aussi bien à trouver le ridicule que l’enthousiasme ; il a le sarcasme aussi prompt que l’admiration, même dans ses plus grands excès, et il conserve beaucoup de naïveté et d’empire sur lui-même. Georges Sand a rapporté de ses voyages mille descriptions charmantes, mille anecdotes intérieures, mille portraits originaux, des Italiens surtout. Georges Sand connaît mille fois mieux l’Italie et les Italiens que M. Victor Hugo, qui se croit pourtant bien informé. À