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les courses

un riche jabot, d’élégantes manchettes ; sur la tête une petite casquette de velours, et dans tout cela un beau jeune homme de trente ans, presque aussi beau que son cheval ; voilà l’affaire. Le jeune homme, ainsi vêtu, monte à cheval, et tout d’abord on voit qu’il est le maître de son cheval. Ceux qui n’ont vu que les chevaux de Franconi et les écuyers de Franconi, et ces mauvaises plaisanteries de sauteurs sur ces rosses poussives, n’ont aucune idée d’un beau cavalier qui monte un beau cheval : c’est un noble spectacle plein d’intérêt. Un cheval ainsi monté, cela vaut mieux que tous les tours de force les plus compliqués et les plus difficiles. Mais aussi cela est si rare ! et pour un cavalier accompli on rencontre tant de sauteurs ! Nos cavaliers sont donc partis au premier signal, franchissant les haies à se rompre la tête et à tuer leur cheval.

Au premier tour, car ils étaient convenus de deux tours, M. Allouard n’a franchi que le