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PÉTRONE.

man, le Satyricon, est obstrué tout d’abord. Le commentateur, de sa nature, est un être qui doute de tout. Il amasse, il entasse, il accumule les unes sur les autres les objections les plus frivoles pour avoir le droit de les détruire à la fin du volume ; il se fait assembleur de nuages, pour avoir le plaisir de dissiper d’un souffle les nuages amoncelés par son souffle. Eh ! mon Dieu ! il était si facile de laisser là la science pour la poésie ! Que me fait le genre du livre dont vous parlez, pourvu que ce livre m’intéresse et me plaise ? Qu’il soit grec ou romain, qu’importe pourvu qu’il soit de son époque, pourvu qu’il appartienne à la plus belle langue de son temps ? Ne me dites pas combien il y a de sortes de satires et d’où vient la satire ménippée ou lucilienne : je n’ai pas besoin d’entrer, à propos de Pétrone, dans ces disputes interminables du Grec Solade contre Ptolémée-Philadelphe. J’ai entende dire autrefois en effet qu’il y avait dans la Grèce un terrible