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SPÉCULATIONS

APPENDICE AU « GENDARME »

Des communications d’un intérêt extrême, grossi par l’éloignement des pays d’où elles nous parvinrent, nous font un devoir d’ajouter un mot bref à la psychologie du Gendarme.

Il est téméraire d’affirmer, nous écrit-on de Pologne, que les pandores enclavent leur oncle misérablement entre eux deux par une préméditation malintentionnée. Ils sont mus bien plutôt par des considérations d’ordre esthétique et un louable instinct de la symétrie. En effet, deux gendarmes juxtaposés et un Honnête-Homme qui marche à côté, cela « ne ressemble à rien », c’est chose baroque et inconsidérée, propre à choquer les gens de goût. Un Honnête-Homme entre deux gendarmes — promu du coup à l’indignité de Malhonnête-Homme — voilà pure sagesse et équilibre, et en quelque sorte l’image concrète des balances de la Justice. Que l’on ne récrimine donc plus contre les arrestations dites arbitraires.

Quelques recherches, fondées sur l’analogie, au sujet de ce goût de la symétrie, nous mènent à des constatations dont nous avons le regret d’avouer nous-même l’irrévérence : lâchez en liberté sur le boulevard deux Lieutenants et un Capitaine : fatalement, irrésistiblement,