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DE DOCTEUR FAUSTROLL

pour sa péroraison. Et les ouailles purgées de l’humeur crasse de la possession du Mufle, lui applaudirent.

Quant à nous, nous repartîmes vers les proches cloches de l’île Sonnante, sans que Faustroll consultât les astres plus outre, la route illuminée par les projections, selon des voies en étoile hors de l’église, des hauts vitraux versicolores comme des paroles.

XXIII
DE L’ÎLE SONNANTE
À Claude Terrasse.

« Heureux le sage, dit le Chi-Hing, qui dans la vallée où il vit solitaire, se plaît à entendre le son des cymbales ; seul, dans son lit, s’éveillant, il s’écrie : Jamais, je le jure, je n’oublierai le bonheur que j’éprouve ! »

Le seigneur de l’île, nous ayant salué en ces termes, nous mena à ses plantations, fortifiées d’éoliens balisages de bambous. Les plantes les plus communes y étaient les taroles, le ravanastron, la sambuque, l’archiluth, la pandore, le kin et le tché, la turlurette, la vina, le magrepha et l’hydraule. Dans une serre érigeait ses