et par cet ajournement des réformes, cette intervention presque inévitable.
J’ai retenu des déclarations de M. le ministre trois points plus particulièrement importants et décisifs.
M. le ministre nous a dit que, pour le règlement définitif — autant que ces choses peuvent être définitives — de la question ottomane, des réformes d’ensemble étaient préparées pour toutes les populations de l’empire, et que si le Sultan n’acceptait pas ces réformes, il y aurait une intervention efficace pour les lui faire accepter. Messieurs, à cette politique je n’ai qu’un reproche à faire, pour ma part, c’est de venir bien tard, c’est de venir trop tard. Vous déclarez, — et vous ne faites par là que préciser votre responsabilité, — vous déclarez qu’il dépend de vous, qu’il dépend du concert européen d’imposer demain au Sultan, même réfractaire, les réformes et les garanties nécessaires pour les populations de son empire : que ne l’avez-vous fait depuis trois années (Très bien ! très bien ! à l’extrême gauche), depuis que les tueries, depuis que les massacres se multiplient, se prolongent sur les populations arméniennes et crétoises ?
Vous avez dit, monsieur le ministre, que pour l’île de Crète la diplomatie allait instituer un régime d’autonomie qui la soustrairait à la domination directe du Sultan.