Page:Jaurès - Histoire socialiste, II.djvu/143

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gouvernement en donnent à la fois le signal ; enfin, quiconque pourrait croire que la conduite de la Cour depuis le commencement de cette révolution n’a pas toujours été en opposition avec les principes de l’égalité et le respect pour les droits du peuple serait regardé comme un insensé, s’il était de bonne foi ; quiconque pourrait dire que la Cour propose une mesure aussi décisive que la guerre sans la rapporter à son plan ne donnerait pas une idée plus avantageuse de son jugement ; or, pouvez-vous dire qu’il est indifférent au bien de l’État, que l’entreprise de la guerre soit dirigée par l’amour de la liberté, ou par l’esprit de despotisme, par la fidélité ou par la perfidie ? Cependant qu’avez-vous répondu à tous ces faits décisifs ? Qu’avez-vous dit pour dissiper tant de justes soupçons ?


Le Prince de Kaunitz.
(D’après une estampe de la Bibliothèque nationale.)


« La défiance, avez-vous dit dans votre premier discours, la défiance est un état affreux : elle empêche les deux pouvoirs d’agir de concert ; elle empêche le peuple de croire aux démonstrations du pouvoir exécutif ; attiédit son attachement, relâche sa soumission. »