Page:Jaurès - Histoire socialiste, II.djvu/263

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

accaparements dont vous vous indignez avec tant de raison sont faits pour le compte des négociants étrangers et que les consommateurs de Hollande et d’Allemagne souffriront ainsi que le peuple de la France des nouvelles manœuvres de nos agioteurs. Dans le moment même où les citoyens de Paris murmuraient du surhaussement du prix du sucre à 42 sous la livre, on l’enlevait à Bordeaux pour les étrangers à 290 livres le quintal, ce qui fait près d’un écu par livre.


De la Loi.
(Almanach du Père Gérard).
(D’après un document du Musée Carnavalet.)


« Vous voyez, d’après ces faits, que même en supportant la perte du change, le prix de cette denrée ne permettra pas aux négociants étrangers des spéculations sur la vente de nos propres sucres dans nos ports. (Nos assignats subissaient une dépréciation très forte par rapport à la monnaie métallique ou aux valeurs étrangères ; par exemple avec 100 livres d’or on