Page:Jaurès - Histoire socialiste, II.djvu/343

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petits et grands, dans des corps de ferme, dans des couvents, dans des abbayes, des propriétaires nouveaux ; que bourgeois et paysans se partageaient les biens d’Église, que les industriels transformaient en manufactures les dortoirs, réfectoires et celliers des moines. Qu’on se rappelle que, malgré la clause du rachat inscrite aux décrets du 4 août, les paysans considéraient les rentes et redevances féodales comme définitivement abolies et qu’ils ne les payaient plus que par force, sur la menace des magistrats, et dans l’attente tous les jours plus impatiente de leur suppression totale et sans indemnité.


De la Nation.
(Almanach du Père Gérard).
(D’après un document du Musée Carnavalet).


Qu’on songe que les biens des nobles émigrés, dès maintenant sous séquestre, et destinés à couvrir les dépenses de guerre, sont promis à des ventes prochaines, et qu’il ne s’agit point là de biens à caractère féodal, mais de propriétés du même ordre que la propriété bourgeoise, foncière ou mobi-