Page:Jaurès - Histoire socialiste, II.djvu/423

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et dont, contrairement à ses habitudes, il communiqua aux journaux le texte complet, il raconta toute sa vie publique et privée. Il parla, sans amertume, et avec le pressentiment des grandes revanches prochaine, de son échec aux élections pour l’Hôtel de Ville. Il expliqua l’origine de sa modeste fortune, se défendit même de toute participation directe à la journée du Champ de Mars où il ne vit sans doute, à la dernière heure, qu’une tentative étourdie et prématurée, et pour rassurer ceux que sa rigueur révolutionnaire pouvait effrayer, il déclara qu’il fallait défendre la Constitution. Mais il prévoyait qu’elle serait attaquée, et il parlait d’un ton de menace à ceux qui seraient tentés de porter la main sur elle.

Danton.
(D’après une estampe du Musée Carnavalet.)


Il ne craignait pas de se présenter lui-même comme l’homme des nécessaires audaces :

« Monsieur le Maire et Messieurs, dans une circonstance, qui ne fut pas un des moments de sa gloire, un homme, dont le nom doit être à jamais