Page:Jaurès - Histoire socialiste, IV.djvu/321

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la France, sont menés eux-mêmes, sans s’en douter, par les Cordeliers. Les Cordeliers, qui ont l’air d’être cachés dans un trou de Paris, négocient avec l’Europe, et ont des envoyés dans toutes les Cours qui ont juré la ruine de notre liberté ; le fait est certain, j’en ai la preuve.

« Enfin, ce sont les Cordeliers qui, après avoir englouti un trône dans des flots de sang, se préparent à verser de nouveaux flots de sang pour en faire sortir un nouveau trône. Ils savent bien que le côté droit où sont toutes les vertus, est aussi le côté où sont les vrais républicains ; et s’ils nous accusent de royalisme, c’est parce qu’il leur faut ce prétexte pour déchaîner sur nous les fureurs de la multitude, c’est parce que des poignards sont plus faciles à trouver que des raisons. Dans une seule conspiration, il y en a trois ou quatre.

Bataille de Nerwinde, le 18 Mars 1793.
(D’après une estampe du Musée Carnavalet.)



« Quand le côté droit tout entier sera égorgé, le duc d’York arrivera pour s’asseoir sur le trône ; et d’Orléans qui le leur a promis, l’assassinera. D’Orléans sera assassiné lui-même par Marat, Danton et Robespierre, qui lui ont fait la même promesse ; et les triumvirs se partageront la France couverte de cendres et de sang, jusqu’à ce que le plus habile de tous, et ce sera Danton,