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Et si les artisans, les prolétaires sacrifiaient des journées d’atelier pour veiller
sur la Révolution, pour assurer l’administration révolutionnaire d’un peuple
immense et agité, s’ils s’exposaient, pour aller aux frontières et en Vendée, à
perdre leur gagne-pain et celui de leur famille, n’était-il pas juste qu’ils fûssent
largement soldés, et aux frais des riches, dont l’égoïsme imposait au
peuple toutes ces charges et tous ces périls ? Taxer les riches non seulement
pour nourrir les pauvres, mais pour les indemniser enfin de tous les sacrifices
faits par eux à la Révolution et à la patrie, c’était justice, et il fallait bien y venir.
Robespierre, qui n’était point un idéologue, et qui avait le sens merveil-