Page:Jean-François Champollion - Lettre à M. Dacier relative à l'alphabet des hiéroglyphes phonétiques.djvu/19

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

nolithe de Qous[1] etc., etc. Tantôt, ce qui est plus ordinaire, il se montre accompagné des titres idéographiques toujours vivant, chéri de Phtha[2] ; toujours vivant, chéri d’Isis[3] ; toujours vivant, chéri de Phtha et d’Isis.

Le nom que portèrent tous les souverains de la dynastie macédonienne et qui se lit ordinairement ΠΤΟΛΜΗΣ[4] et quelquefois ΠΤΛΟΜΗΣ[5], est presque toujours précédé d’un autre cartouche qui contient les surnoms particuliers du Ptolémée, tracés en hiéroglyphes idéographiques, tels que Dieu sauveur, Dieu Évergète, Dieu Épiphane, Dieu Adelphe, etc. Je me réserve de faire connaître la série entière de ces surnoms idéographiques dans un travail spécial. Il ne s’agit ici que des noms écrits phonétiquement. Toutefois lorsque ce même surnom n’est point, comme les précédents, une simple qualification, et lorsqu’il est réellement un nom emprunté à une langue étrangère aux Égyptiens, ce même surnom est alors écrit en hiéroglyphes phonétiques, et devient susceptible de lecture comme le nom même de Ptolémée. Vous trouverez bientôt, monsieur, deux exemples de cette particularité.

  1. Idem, no 30. Description de l’Égypte, Antiq. vol. IV, pl I, no 3 ; et notre planche I, no 30.
  2. Voyez notre planche I, no 22 et 23, etc.
  3. Idem, no 23 bis. Voyez aussi Description de l’Égypte, A. vol. I, planche 43, no 3, etc.
  4. Voyez notre pl. I, no 29 et 31.
  5. Idem, planche I, no 30.