Page:Jean-François Champollion - Lettre à M. Dacier relative à l'alphabet des hiéroglyphes phonétiques.djvu/31

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un édifice fort élégant, mais dont la décoration hiéroglyphique n’a jamais été terminée. Du nombre des parties complètes, sont deux entre-colonnements dont l’un a été dessiné, dans tous ses détails, par la Commission d’Égypte[1]. Les cartouches dont il est chargé, se rapportent tous à l’empereur Trajan. L’image en pied de ce bon prince, faisant une offrande à Isis et à Arouéris, est accompagnée de deux cartouches contenant les mots ΑΟΤΚΡΤΡ ΚΗΣΡΣ ΝΡΟ ΤΡΗΝΣ… (l’empereur César Nerva Trajan)[2] ; et la légende ΤΡΗΝΣ ΚΗΣΡΣ (Trajan César) toujours vivant[3], renfermée dans un cartouche termine aussi la colonne perpendiculaire d’hiéroglyphes sculptée à la droite du bas-relief. La frise de ce même entre-colonnement est ornée de neuf petits cartouches. Celui du centre, un peu plus grand que les huit autres, soutenu par deux Uréus ou aspics royaux, renferme le nom de Trajan, ΤΡΗΝΣ, avec l’épithète idéographique toujours vivant. Combiné avec celui de droite et celui de gauche, il produit la légende suivante : l’empereur toujours vivant ; Trajan toujours vivant ; César germe éternel d’Isis. Les trois cartouches rangés à la droite de ces derniers, produisent les mots Trajan toujours vivant, César, Germanicus, Dacicus, toujours vivant, Enfin, les trois cartouches de la gauche donnent la légende : Nerva Trajan toujours vivant, Empereur César tou-

  1. Descript. de l’Égypte, Antiq., vol. II, pl. 27, no 2.
  2. Voyez ma planche III, no 71.
  3. Idem, planche III, no 72.