Page:Jean-François Champollion - Lettre à M. Dacier relative à l'alphabet des hiéroglyphes phonétiques.djvu/8

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roglyphique qu’il porte étaient une conséquence de la supplique des prêtres qui, en effet, y parlent de la consécration d’un monument analogue, le cartouche du nom féminin ne pouvait être nécessairement que celui d’une Cléopâtre. Ce nom et celui de Ptolémée qui, dans le grec, ont quelques lettres semblables, devaient servir à un rapprochement comparatif des signes hiéroglyphiques composant l’un et l’autre ; et si les signes semblables dans ces deux noms exprimaient dans l’un et l’autre cartouche les mêmes sons, ils devaient constater leur nature entièrement phonétique.

Une comparaison préliminaire nous avait aussi fait reconnaître que, dans l’écriture démotique, ces deux mêmes noms écrits phonétiquement employaient plusieurs caractères tout-à-fait semblables[1]. L’analogie des trois écritures égyptiennes dans leur marche générale, devait nous faire espérer la même rencontre et les mêmes rapports dans ces mêmes noms écrits hiéroglyphiquement : c’est ce qu’a aussitôt confirmé la simple comparaison du cartouche hiéroglyphique renfermant

  1. Voyez planche I, no 2, ou 14 et 17.