Page:Jean Paul - Pensées, 1829.djvu/123

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Les grands prisent plus haut les actions qu’ils peuvent attribuer à un dévouement qui leur est personnel, que celles émanées de la source des nobles sentiments. Ils sa- vent que nos principes peuvent également se tourner contre eux, et devenir hostiles de favorables qu’ils étaient.


Toute action audacieuse doit étre suivie d’une autre qui l’égale, sinon elle devient funeste. C’est précisément la crainte de cette nécessité, que pressentent la plupart des hommes, qui leur enlève leur énergie ; autrement ils agiraient comme César, comme Socrate ou comme Frédéric II, mais seulement une fois l’an ou dans toute leur vie.


Il existe dans la vie un crépuscule entre la joie et la douleur, un vent intermédiaire entre le zéphyr et le maëstral.