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madame d’youville

CHAPITRE VII


Mme D’YOUVILLE REMPLACE LES FRÈRES HOSPITALIERS. — ELLE RELÈVE L’HÔPITAL GÉNÉRAL PRÊT À DISPARAÎTRE. — DES LETTRES-PATENTES DU ROI LA CONFIRMENT DANS LA DIRECTION DE CETTE MAISON. — ELLE LA RÉORGANISE. — ELLE Y ABRITE TOUTES LES MISÈRES.


Lorsqu’elle était encore sous la direction de M. de Lescoat, Mme d’Youville avait entendu ce vénérable prêtre lui adresser un jour ces paroles prophétiques : « Consolez-vous, ma fille, Dieu vous réserve à relever une maison sur son déclin. » Cette maison n’était autre que l’Hôpital Général, fondé par des laïques charitables qui s’étaient formés en communauté sous le nom de Frères Hospitaliers de Ville-Marie, mais que le public appelait plus volontiers, du nom de l’un d’eux, les « Frères Charon ». Ces religieux avaient été approuvés par l’autorité ecclésiastique et confirmés par lettres-patentes du roi. Le but de leur œuvre était de recueillir des hommes âgés ou infirmes, et ils eurent au début un grand