Page:Jika - La foi et la raison.djvu/110

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interpréter les écritures), mais encore, formant école, s’entourer de disciples qui adoptent et propagent son enseignement. Tous ces hommes, très versés dans la bible et ses commentaires (talmud), dont ils exécutent scrupuleusement les commandements et les prescriptions, sont d’une ignorance absolue pour tout ce qui n’a pas, à leurs yeux, un caractère sacré.

Les disciples ont pour leur maître une vénération sans bornes allant jusqu’à l’idolâtrie. Ils racontent à son sujet une foule de fables ; s’extasient sur sa façon de prier ; lui trouvent de la ressemblance avec Moïse, Élie ou David, et, lorsqu’il ouvre la bouche pour parler, ils boivent ses paroles et répètent, avec toute l’exagération du fanatisme et de l’ignorance, ce qu’il a dit et même ce qu’il n’a pas dit, croyant avoir deviné de nouveaux enseignements sous certaines expressions allégoriques. Car parler en paraboles est une habitude, presque une nécessité, un don exclusif du rabbi. Le fanatisme va même jusqu’à lui attribuer des miracles. S’il pleut après une longue sécheresse, c’est aux prières du rabbi