Page:Jika - La foi et la raison.djvu/124

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glaça un instant leurs sentiments. Mais leurs cœurs étaient plus grands que leurs esprits, et l’amour sortit vainqueur de cette lutte courte mais terrible. Déjà, avant d’avoir revu Jésus vivant, ils l’avaient presque ressuscité dans leurs cœurs… Quoi ! Le corps de leur maître a disparu !… Mais alors, miracle !… Jésus est monté au ciel[1] !… Élie n’y est-il pas monté vivant !… Jésus n’était-il pas aussi grand prophète que lui ?… Pourquoi Dieu aurait-il laissé pourrir son corps dans le sépulcre[2] ?… Certainement, les anges l’ont enlevé[3]

Les Pharisiens, plus instruits et moins crédules, ne s’arrêtent même pas à ces naïves consolations des esprits simples. Ils accusent catégoriquement les disciples d’avoir dérobé le corps[4]. Cette accusation serait-elle fondée ? Mais tout ce que nous savons des apôtres proteste contre elle. Ils étaient trop honnêtes et avaient des sentiments trop élevés,

  1. Marc XVI, 19 ; Luc XXIV, 51 ; Actes II, 24.
  2. Act. II, 27, 31 ; XIII, 35, 37.
  3. Matth. XXVIII, 2 ; Luc XXIV, 4 ; Jean XX, 12.
  4. Matth. XXVIII, 13.