solennel. On demande à Pilate de faire rompre les membres aux suppliciés pour qu’on puisse les enterrer avant la nuit. Les soldats rompent les jambes aux deux malfaiteurs, mais ils épargnent Jésus[1]. Pourquoi ?… Parce que, dit saint Jean, il était déjà mort[2], et pour que les paroles de l’Écriture soient accomplies : « aucun de ses os ne sera rompu[3]. » Il est évident que si l’on avait rompu les jambes de Jésus, saint Jean aurait trouvé d’autres paroles de l’Écriture où il est dit tout l’opposé.
Mais écoutons-le encore. L’un des soldats perce le flanc de Jésus[4]. « À peine, dit Jean, le flanc de Jésus fut-il percé, que le sang sortit aussitôt[5]. » Mais alors, si le sang est sorti par la blessure, Jésus n’était pas encore mort, le sang ne coule pas de la